Dans une sortie médiatique le 30 juin 2021, Jean-Pierre Fabre, leader de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) accusait le pouvoir de Lomé de faire du dilatoire à la concertation nationale des acteurs politiques (CNAP). Ce 12 juillet, le parti a annoncé sa suspension aux travaux de la concertation.
Le parti a adressé une lettre au ministre d’Etat Payadowa Boukpessi, le représentant du gouvernement qui conduit les travaux de la CNAP. L’ANC y formule ses griefs. « Pour l’ANC, un assainissement en profondeur du cadre électoral, par des réformes courageuses, est indispensable afin que les prochaines élections soient transparentes et équitables. C’est ce qui justifie notre présence aux discussions de la CNAP », écrit le parti.
Le parti de Jean-Pierre Fabre exige donc des débats sur le cadre électoral. Il quitte momentanément la table des discussions, tout en laissant les portes ouvertes, peut-on comprendre de sa correspondance. Selon l’ANC, le cadre électoral actuel est « inique et propice à la fraude en faveur du pouvoir en place. »
Début juin 2021, le parti au pouvoir dénonçait un « chantage » d’un parti prenant part aux concertations. Si UNIR n’a pas nommément cité l’ANC, la Presse et analystes politiques ont fait le rapprochement.
Avec cette suspension de sa participation à la Concertation nationale des acteurs politiques (CNAP), l’ANC rejoint le CAR. Cette concertation a été initiée pour discuter des prochaines élections régionales au Togo.
Ben Souleyman